En mode « nomade numérique » - Le télétravail avec Marie-Sophie et Valérie
29 juillet 2022
Le mois dernier, deux de nos collègues vous ont partagé leurs expériences et conseils. C’est à Marie-Sophie et Valérie de clore la série « nomade numérique » avec leur témoignage.
Une Marie-Sophie en avant de la parade
J’ai commencé à télétravailler à l’étranger… il y a 10 ans, donc bien avant que la pandémie ne nous oblige à tous adopter le télétravail. J’occupais alors un emploi salarié et permanent dans un magazine dont le siège social était basé à Ottawa alors que j’étais de mon côté basée à Montréal. La possibilité de télétravailler à l’étranger fut sans contredit l’un des facteurs décisifs au maintien de mon lien d’emploi toutes ces années.
Puisque je couvrais notamment la section tourisme du magazine, je partais souvent en voyage de presse avec d’autres collègues journalistes. Une fois le tour journalistique terminé, je prolongeais mon séjour en solo ou avec des amis de quelques jours ou quelques semaines, en combinant congé et travail. Grâce à cette formule « nomade numérique », j’ai pu faire des séjours plus ou moins prolongés dans un peu plus de 25 pays, de l’Asie à l’Amérique du Sud en passant par le Moyen-Orient. La routine ? Quelle routine ?
Ce mode de vie est le mien depuis 10 ans. Il est relativement fait pour moi, et fonctionner différemment ne se ferait pas sans défis tant j’y suis habituée. Mais le télétravail pendant 10 ans ne vient pas non plus sans une certaine forme d’isolement ou une autre à un certain moment. Pour avoir donc vécu tous les avantages et inconvénients du télétravail ici et à l’étranger, je sais aujourd’hui que j’ai aussi besoin d’un sain équilibre entre liberté et attachement (à mes collègues, mon bureau, mon milieu de travail). J’aime, j’adore partir… mais c’est assurément pour toujours mieux revenir auprès des miens, au travail comme dans la vie.
En mode « priorité travail »
Une absence imperceptible
Si vous avez des clients à gérer au quotidien, il est important de se trouver un remplaçant temporaire durant les déplacements aériens, comme si vous étiez en vacances. Cela assure la continuité de vos services et réduit au minimum les impacts de votre choix de télétravailler à l’étranger.
Priorité travail
En télétravail, on priorise… le travail, donc ses clients, ses collègues et ses patrons. Cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas profiter de son séjour ailleurs, mais le défi, lorsque notre nouvel environnement est beau, chaud, stimulant, plein de promesses, de cocktails tentants, de nouvelles personnes et de nouvelles routes, c’est de rester assis… pour travailler. Il faut voir le télétravail comme un changement de fond d’écran Zoom… en chair et en os. Sur le fond, ça reste un changement de décor, sans plus. Bien sûr, on peut jouer sur son horaire quotidien. Une petite heure de plus par-ci ou une de moins par-là pour profiter d’une terrasse, d’une piscine ou d’une classe de yoga ne fera généralement pas plus de mal à l’étranger qu’à la maison. La formule doit rester flexible, mais il faut quand même rester « sur appel » et rester disponible. Ah ! Et on ne répond pas à un appel vidéo professionnel en maillot de bain, si ce n’était pas clair !
Valérie: La vida es bella
Si on m’avait dit que j’aurais la possibilité d’aller travailler sous le soleil chaud du Mexique en novembre dernier, jamais je n’y aurais cru. Pourtant, aujourd’hui, c’est chose faite et ça fait maintenant partie de mon plan de match pour novembre prochain, probablement pour novembre 2023 et les suivants, question de contrer la dépression saisonnière.
J’ai adoré mon expérience en télétravail à l’étranger puisque j’ai pu réellement décrocher les soirées de semaine, profiter d’un nouveau décor, m’entraîner dans un nouveau gym et découvrir de nouvelles spécialités culinaires locales. La nourriture mexicaine : un must ! Beau, bon et tellement abordable. La baignade du midi est devenue incontournable, la marche matinale aussi.
Se lever tôt, encore plus tôt qu’au Québec, parce que la motivation de profiter au maximum du décorum était au rendez-vous. Pour ce faire, il fallait toutefois maximiser productivité et efficacité. Après deux semaines, je peux dire que j’avais enfin trouvé mon rythme et que j’y serais définitivement restée deux semaines supplémentaires.
Créer une nouvelle routine de travail dans un tout nouveau décor, c’était stimulant. Ça fait aussi des jaloux et ça donne le goût de l’essayer. Avertissement : L’essayer, c’est l’adopter ! Vous êtes maintenant avertis !
Les « tracances » ne remplacent pas les vacances
Ayez du plaisir !
Le télétravail à l’étranger allège la routine, fait voir d’autres horizons et nous permet de mieux savourer la vie au travail et hors-travail. Soyez « de service », certes, mais soyez flexibles aussi. C’est une expérience unique chaque fois, et elle vaut la peine d’être vécue de façon optimale.
Prendre ses vraies vacances
Dans la même veine, mais inversement, le télétravail à l’étranger, c’est presque des vacances… mais ce n’en est pas. Il est essentiel de prendre ses « vraies vacances » annuelles, même si on télétravaille ailleurs dans le monde à d’autres moments dans l’année. Les vacances servent à prendre des vacances de son identité professionnelle. La tête et le corps des humains doivent apprendre à être autre chose que des travailleurs, et il faut décrocher. Qui, de toute façon, veut vraiment passer ses vraies vacances à temps partiel sur Zoom, peu importe où il se trouve dans le monde ?
Le meilleur des deux mondes
Télétravailler quelque temps quelque part dans le monde, puis prendre ses vraies vacances dans la même région. Ça donne le temps d’atterrir en douceur dans ses propres vacances sans se précipiter pour terminer ses dossiers au boulot.
Découvrez-en plus sur l'expérience « nomade numérique »
Vous avez envie d'en apprendre plus sur l'expérience « nomade numérique »? Consultez notre autre billet de blogue! C’est Isabelle et Louis-Martin qui vous partageront leurs conseils.