Santé Québec à travers la boule de cristal

28 November 2023

L’adoption du projet de loi 15 du ministre de la Santé, M. Christian Dubé, promet de remodeler notre système de santé de manière significative. Essayons d'entrevoir l'avenir que nous réserve cette réforme et comment s’établiront les priorités du gouvernement en santé.

Comité de transition

Orchestrer la mise en œuvre d'une transformation d’une telle ampleur est un processus complexe qui nécessite une planification méticuleuse. À cette fin, le gouvernement a prévu six mois de transition pour mettre en place Santé Québec. L’organisme prendrait donc son envol à l’automne pour être pleinement opérationnel en 2024.

La mise en place d’un comité de transition est prévue pour séquencer les différentes étapes. On fera appel à un groupe de personnes qualifiées et expérimentées qui apporteront une expertise diversifiée, notamment dans le domaine du numérique et des technologies, deux dadas bien connus du ministre Dubé.

Autour de la table, outre certains hauts fonctionnaires, se retrouveront des gens proches du terrain de même que des experts externes, notamment des spécialistes de la transformation organisationnelle.

Haute direction

Une nouvelle société d’État va donc se déployer à l’aube de l’année 2024, dirigée par un ou une PDG et une équipe de direction composée d’au plus une dizaine de personnes.

De nombreuses spéculations circulent concernant l'’identité des dirigeants en raison de l'’importance de ces postes clés et du processus mystérieux qui entoure souvent de telles nominations. Il faudra faire preuve de patience avant de découvrir ces nouveaux visages, car c’est seulement à l’étape de la transition que le processus de dotation sera amorcé. Une étape cruciale, car le profil des nouveaux dirigeants et leur style de leadership influenceront profondément la culture et la dynamique de l’organisme en devenir.

Échelle salariale

L’intention du ministre, comme il l’a réitéré à plusieurs reprises, est d’attirer des gestionnaires chevronnés. Dans cette optique, le projet de loi ouvre la porte à une révision des échelles de rémunération des hauts dirigeants afin de les rendre concurrentielles avec le secteur privé. Car les « top gun » ont un prix !

Réaffectation des cadres supérieurs

Que se passera-t-il avec les fonctionnaires occupant actuellement des fonctions de direction au sein du ministère ? On sait que Santé Québec sera responsable de la coordination des opérations du système de santé, tandis que le ministère se concentrera désormais sur la définition des grandes orientations et sur l’évaluation de la performance. Il faut donc en déduire qu’une grande partie des gestionnaires actuellement à l’œuvre au sein du ministère seront appelés à migrer vers la nouvelle structure. Un processus de dotation sera mis en place par le comité de transition pour encadrer cette vaste opération de chaise musicale. Plusieurs scénarios sont sur la table, impliquant l’abolition de postes, suivi d’un réaffichage ou de l’ouverture de nouveaux postes dans le but d'ajuster la structure de direction aux besoins de l'organisation.

Gestionnaires de proximité

Le projet de loi 15 garantit à chaque installation, du CLSC à l'hôpital, un « gestionnaire de proximité » responsable de ses opérations sur le terrain. Il en découlera une vague d’embauche ou la désignation de centaines de cadres intermédiaires. La précédente réforme de la santé avait eu pour effet la suppression de plusieurs de ces postes.

Employeur unique

On peut s’attendre à une période mouvementée sur le font syndical. En effet, Santé Québec deviendra l’unique employeur du réseau. Ce changement vise à offrir plus de flexibilité dans la gestion des 330 000 employés en permettant une mobilité d’un établissement à l’autre. Une infirmière, par exemple, pourrait donc changer de région sans perdre son ancienneté. Dans le monde syndical, c’est un bouleversement majeur. De 136 tables de négociation, on passera à une seule table par catégorie d’emploi, pour un total de quatre.

Résultats rapides visés

Une réforme de l’envergure que celle qu'ambitionne Christian Dubé dans le domaine de la santé est une entreprise qui monopolise une grande part de l’énergie du ministre et de ses équipes. Mais pendant que la réforme progresse, les problèmes existants dans le système de santé perdurent, et les attentes de la population quant à des améliorations concrètes demeurent élevées. La patience des citoyens a des limites. Christian Dubé en est conscient, et devra fournir impérativement des résultats rapides s’il veut maintenir la confiance du public à son endroit.

La principale priorité à cet égard demeure l’amélioration de l'accessibilité aux soins de première ligne, et particulièrement à un médecin de famille (ou un professionnel de la santé). On mise à cet effet énormément sur le guichet d'accès à la première ligne. Une version 2.0 de ce guichet permettra bientôt de consulter pour plus d’un problème de santé à la fois, selon une annonce faite récemment par le ministre.

La réduction de la liste de patients en attente d’une opération depuis plus d’un an demeure aussi au sommet des priorités gouvernementales. Malgré un volume élevé de chirurgie, la hausse des nouvelles demandes vient plomber le bilan.

Comité de transition

Orchestrer la mise en œuvre d'une transformation d’une telle ampleur est un processus complexe qui nécessite une planification méticuleuse. À cette fin, le gouvernement a prévu six mois de transition pour mettre en place Santé Québec. L’organisme prendrait donc son envol à l’automne pour être pleinement opérationnel en 2024.

La mise en place d’un comité de transition est prévue pour séquencer les différentes étapes. On fera appel à un groupe de personnes qualifiées et expérimentées qui apporteront une expertise diversifiée, notamment dans le domaine du numérique et des technologies, deux dadas bien connus du ministre Dubé.

Autour de la table, outre certains hauts fonctionnaires, se retrouveront des gens proches du terrain de même que des experts externes, notamment des spécialistes de la transformation organisationnelle.

Haute direction

Une nouvelle société d’État va donc se déployer à l’aube de l’année 2024, dirigée par un ou une PDG et une équipe de direction composée d’au plus une dizaine de personnes.

De nombreuses spéculations circulent concernant l'’identité des dirigeants en raison de l'’importance de ces postes clés et du processus mystérieux qui entoure souvent de telles nominations. Il faudra faire preuve de patience avant de découvrir ces nouveaux visages, car c’est seulement à l’étape de la transition que le processus de dotation sera amorcé. Une étape cruciale, car le profil des nouveaux dirigeants et leur style de leadership influenceront profondément la culture et la dynamique de l’organisme en devenir.

Échelle salariale

L’intention du ministre, comme il l’a réitéré à plusieurs reprises, est d’attirer des gestionnaires chevronnés. Dans cette optique, le projet de loi ouvre la porte à une révision des échelles de rémunération des hauts dirigeants afin de les rendre concurrentielles avec le secteur privé. Car les « top gun » ont un prix !

Réaffectation des cadres supérieurs

Que se passera-t-il avec les fonctionnaires occupant actuellement des fonctions de direction au sein du ministère ? On sait que Santé Québec sera responsable de la coordination des opérations du système de santé, tandis que le ministère se concentrera désormais sur la définition des grandes orientations et sur l’évaluation de la performance. Il faut donc en déduire qu’une grande partie des gestionnaires actuellement à l’œuvre au sein du ministère seront appelés à migrer vers la nouvelle structure. Un processus de dotation sera mis en place par le comité de transition pour encadrer cette vaste opération de chaise musicale. Plusieurs scénarios sont sur la table, impliquant l’abolition de postes, suivi d’un réaffichage ou de l’ouverture de nouveaux postes dans le but d'ajuster la structure de direction aux besoins de l'organisation.

Gestionnaires de proximité

Le projet de loi 15 garantit à chaque installation, du CLSC à l'hôpital, un « gestionnaire de proximité » responsable de ses opérations sur le terrain. Il en découlera une vague d’embauche ou la désignation de centaines de cadres intermédiaires. La précédente réforme de la santé avait eu pour effet la suppression de plusieurs de ces postes.

Employeur unique

On peut s’attendre à une période mouvementée sur le font syndical. En effet, Santé Québec deviendra l’unique employeur du réseau. Ce changement vise à offrir plus de flexibilité dans la gestion des 330 000 employés en permettant une mobilité d’un établissement à l’autre. Une infirmière, par exemple, pourrait donc changer de région sans perdre son ancienneté. Dans le monde syndical, c’est un bouleversement majeur. De 136 tables de négociation, on passera à une seule table par catégorie d’emploi, pour un total de quatre.

Résultats rapides visés

Une réforme de l’envergure que celle qu'ambitionne Christian Dubé dans le domaine de la santé est une entreprise qui monopolise une grande part de l’énergie du ministre et de ses équipes. Mais pendant que la réforme progresse, les problèmes existants dans le système de santé perdurent, et les attentes de la population quant à des améliorations concrètes demeurent élevées. La patience des citoyens a des limites. Christian Dubé en est conscient, et devra fournir impérativement des résultats rapides s’il veut maintenir la confiance du public à son endroit.

La principale priorité à cet égard demeure l’amélioration de l'accessibilité aux soins de première ligne, et particulièrement à un médecin de famille (ou un professionnel de la santé). On mise à cet effet énormément sur le guichet d'accès à la première ligne. Une version 2.0 de ce guichet permettra bientôt de consulter pour plus d’un problème de santé à la fois, selon une annonce faite récemment par le ministre.

La réduction de la liste de patients en attente d’une opération depuis plus d’un an demeure aussi au sommet des priorités gouvernementales. Malgré un volume élevé de chirurgie, la hausse des nouvelles demandes vient plomber le bilan.

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